L’évocation du fleuve Loire renvoie communément aux « châteaux de la Loire » et aux « sources de la Loire » : images emblématiques, références incontournables et immuables des guides touristiques et des manuels scolaires. Et entre les sources en amont et le Val de Loire en aval, qu’y a-t-il ? La Loire comme « dernier grand fleuve sauvage » ? Le fleuve est pourtant bien habité…
Véronique Popinet, photographe, a donc voulu aller à la rencontre des hommes et des femmes qui vivent et travaillent en bord de Loire, partant du constat que la Loire est en général appréhendée sous ses aspects environnementaux ou techniques, mais rarement sous l’angle social. L’auteure a voulu aussi aller à la rencontre d’une « autre Loire » dans sa région natale, le bassin roannais, et rapporter des images plus contemporaines et familières de ce fleuve et de la vie sur ses rives. Elle tente de comprendre les liens, s’ils existent, entre les habitants et leur fleuve, proche et lointain à la fois, à travers les usages. Questionner aussi notre identité ligérienne et au-delà, le rapport actuel de l’homme au fleuve.
Elle a longé à pied ou en voiture les rives de cette Loire trop peu connue. Elle y a rencontré des pêcheurs, observateur de castors, pompiers plongeurs, promeneurs, horticulteur, ouvrier, agriculteur, chasseurs, technicien, vannier, ados en scooter, jardiniers, simples riverains… qui ont bien voulu poser pour elle.
Pour mener ce projet, Véronique Popinet n’est pas seule. « Portraits de Loire » est aussi porté par l’association Fleuve Loire Fertile, association citoyenne de développement local dans le respect des hommes et de leur environnement. Thierry Moulat, phonographe, a réalisé des interviews auprès des ligériens photographiés et enregistré les « paysages sonores » du fleuve. André Micoud, sociologue et ancien directeur de la Maison du Fleuve Rhône, s’intéresse depuis longtemps à cette question du lien au(x) fleuve(s).
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